Dans un débitmètre, appareil qui permet de mesurer le débit d’un fluide dans une machine industrielle, le ludion (comme un flotteur) monte ou descend dans la colonne graduée en fonction de la pression exercée par le fluide dans le système. Le ludion, c’est aussi le danseur qui, dans les jeux de la Rome antique, se joue des postures sociales et hiérarchiques de la société par sa danse et les imitations ironiques qu’il fait du guerrier, de l’orateur ou de l’artisan dont il détourne les gestes et les postures.

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Ici, le ludion bondit, rebondit, du théâtre antique à la machine industrielle, de la précision d’un geste du travail à la fantaisie du même geste détourné, réinventé.

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Après plusieurs temps d’immersion aux alentours de Concarneau - Musée de la pêche, conserverie de poissons Gonidec – et des rencontres avec des ouvrières travaillant ou ayant travaillé dans le secteur de l’agroalimentaire, Sylvain Prunenec, Ryan Kernoa et Angèle Prunenec ont imaginé cette performance chorégraphique, musicale, poétique, en forme d’hommage aux femmes et aux hommes qui travaillent à l’usine.

Dans Le rebond du ludion, sont évoqués certains processus, certaines actions à l’œuvre dans ce secteur de l’agroalimentaire ou dans le secteur industriel en général : la maintenance, qui est la science des défaillances ; la mise en route d’une machine industrielle fictive ; la recherche des gains de productivité par le chronométrage des gestes des employés... 

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Musiques, danses, textes se mêlent, à la recherche d’une poétique de la main-d’œuvre.